Les temps de transition : Apprendre autrement – partie 1

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Un champ d’étude en Sciences Humaines à explorer

L’apprentissage durant les temps de transition est un sujet peu exploré dans la littérature scientifique, en particulier dans le domaine des sciences humaines. Ces moments du quotidien, bien qu’ils représentent une portion significative du temps passé par les individus, sont rarement perçus comme des occasions propices à l’apprentissage.
Pourtant, avec l’avènement des technologies mobiles et des méthodes d’apprentissage flexibles, ces périodes pourraient être réévaluées pour leur potentiel éducatif.

Ce sujet mérite une étude approfondie tant il soulève des questions sur la capacité du cerveau humain à intégrer des processus d’apprentissage dans des environnements fluctuants et faiblement contrôlés.
Une thèse en sciences humaines pourrait même explorer comment, pourquoi et dans quelles conditions ces moments de transition peuvent être exploités pour améliorer l’apprentissage, tant sur le plan cognitif que sur le plan réflexif.
La recherche dans ce domaine pourrait également ouvrir des perspectives sur les types de tâches ou d’activités qui sont les plus adaptées à ces moments spécifiques.

Il est forcé de constater que si l’on observe le temps d’écran sur son iPhone ou tout autre smartphone, il devient évident qu’une part significative de ce temps est passée dans des activités souvent non productives, voire passives. Selon de nombreuses études, une personne passe en moyenne plusieurs heures par jour sur son téléphone, principalement sur des réseaux sociaux, des applications de messagerie ou des jeux… Ces moments, qui se produisent souvent pendant des temps de transition — dans les transports, en attente d’un rendez-vous ou entre deux tâches — pourraient être vus comme des « temps morts ».

Cependant, ces « moments d’activités ludiques » pourraient, en réalité, être mis à profit pour l’apprentissage. L’idée serait de capitaliser sur ces petites périodes pour s’engager dans des activités d’apprentissage, telles que la révision de concepts, des quizz ou des réflexions sur des situations-problèmes.

Bien sûr, cette idée a un côté utopique (?), car elle entre rapidement en compétition avec l’usage dominant de ces moments pour des activités de distraction, comme la navigation sur les réseaux sociaux ou le visionnage de contenus divertissants (vidéos youtube, netflix…). Le défi consiste à trouver un équilibre entre la tentation de ces distractions instantanées et la transformation de ces moments en opportunités d’apprentissage.
Cela nécessite non seulement une volonté individuelle (motivation intrinsèque) de mieux utiliser ces temps, mais aussi une évolution des outils d’hybridation des enseignements pour rendre l’apprentissage plus attrayant et intégré dans ces espaces interstitiels de la journée.

Une définition de l’apprentissage durant les temps de transition

L’apprentissage durant les temps de transition fait référence à l’utilisation des moments d’attente ou de déplacement, souvent perçus comme non productifs, pour intégrer des activités cognitives permettant de consolider des connaissances ou de résoudre des problèmes. Ces temps incluent les moments passés dans les transports en commun, les salles d’attente, les gares, ou les trajets à pied.

Problématique : Le potentiel de l’apprentissage durant les temps de transition

La problématique centrale pourrait être formulée ainsi : Est-il possible de concevoir que le cerveau humain puisse apprendre de manière efficace durant les temps de transition ?

Cette question soulève plusieurs sous-questions :

  • Que se passe-t-il d’un point de vue cognitif durant ces moments ?
  • Est-ce que ces temps sont propices à un apprentissage structuré, ou au contraire, à une forme d’apprentissage plus réflexive et créative ?
  • Ces moments peuvent-ils favoriser la résolution de problèmes grâce à des situations problèmes, à l’instar de la marche et de la randonnée, qui sont souvent associées à des périodes de réflexion de reflexivité ?
  • Enfin est-il possible de développer les compétences composées de savoirs, savoirs-faire, savoirs-être en contexte.

 

Fin de la première partie 😉

Les temps de transition sont souvent fragmentés, soumis à des distractions (Réseaux Sociaux, musique,…) et ponctués d’interruptions fréquentes, ce qui peut sembler à première vue peu favorable à l’apprentissage.
Cependant, ces moments pourraient également offrir des opportunités d’incubation cognitive, où le cerveau continue à traiter des informations en arrière-plan, permettant des insights et une réflexion spontanée.
De plus, ces périodes pourraient être propices à des formes d’apprentissage reposant sur la résolution de problèmes (Étude de cas, situation problème…).

A propos de l'auteur

Stéphane Meurisse

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Stéphane Meurisse